kairouan

هل تريد التفاعل مع هذه المساهمة؟ كل ما عليك هو إنشاء حساب جديد ببضع خطوات أو تسجيل الدخول للمتابعة.
kairouan

القيروان الثقافية


    Hommage à Mohamed Tahar Ben Halima

    Admin
    Admin
    Admin


    المساهمات : 52
    تاريخ التسجيل : 13/09/2009

    Hommage à Mohamed Tahar Ben Halima Empty Hommage à Mohamed Tahar Ben Halima

    مُساهمة  Admin الخميس سبتمبر 17, 2009 7:57 am

    Hommage à Mohamed Tahar Ben Halima
    Écrit par Brahim Azzabi
    17-05-2009
    Le plus poète des peintres de Kairouan
    L’exposition annuelle de l’Union des artistes plasticiens a rendu hommage à Mohamed Tahar Ben Halima, le plasticien d’origine kairouanaise qui nous a quittés récemment à l’âge de 69 ans. Né à Sousse en 1940, artiste autodidacte, qui a commencé à exposer ses œuvres vers les années 60 à Paris, puis à Tunis, Sousse et Sfax.
    Le tournant décisif dans la vie de Ben Halima est son séjour de 6 ans de suite en Afrique centrale: le Congo Démocratique de 1972 à 1978. Ce séjour influença la palette de l’artiste et enrichira de même son potentiel créatif, surtout que ses références deviendront multiples: la sculpture, les bas reliefs africains en plus de sa culture arabe, Tahar a tâtonné au début durant des années à la recherche d’une écriture qui puise dans ces différents cultures qu’il a subies, et ce n’est que dans la dernière décennie qu’il adapta un langage plastique. La présence de l’art africain traditionnel s’est faite prépondérante avec des techniques diverses, frôlant souvent l’artisanat, différents supports ont été utilisés, en premier lieu le bois, il réalisa des paravents, il récupéra des objets de la vie quotidienne qu’il transforma avec beaucoup de goût pour les élever au niveau de la création et leur offrir une fonction esthétique.
    Les sculptures et les masques ont été une source inépuisable, l’influence est visible dans la construction des personnages dans la peinture de Ben Halima, en plus de l’atmosphère «chromatique» africaine qui s’échelonne du brun foncé au jaune d’or. Il manquait une rigueur de construction globale dans une partie de l’œuvre «africaine» de l’artiste, ce n’est que dans la dernière décennie dans sa série de toiles sur la ville de Kairouan que Ben Halima a trouvé une issue des plus heureuses pour développer un monde personnel plein de poésie et de rigueur dans la construction.
    Kairouan est devenue son repère principal et sa source d’inspiration, Kairouan avec ses centaines de minarets (autour de 300) qui ne se ressemblent pas nécessairement avec ses zaouias (marabouts), avec ses portes sculptées, ses murs aux riches textures, l’architecture intérieure et extérieure des demeures et ses monuments dont le plus grandiose la grande mosquée de Kairouan dont le minaret imposant par sa base carrée qui s’élève en s’amenuisant et sa sobriété constitue probablement l’un des joyaux de l’architecture islamique en Afrique, Ben Halima a puisé dans tous ces éléments en plus de la présence humaine pour créer un monde magique proche du surréalisme plein de poésie, une leçon stylistique nous est donnée par l’artiste, un style caractérisé par une palette raffinée, un dessin rigoureux allégé par un magisme feutré, des blancs cassés des ciels s’échelonnant du bleu violacé au jaune d’or… Ben Halima a évité la vision folklorique, ainsi que la vision de Paul Klee et Auguste Mackee pour créer sa propre vision, cet ensemble de toiles est une image de la personnalité de Tahar Ben Halima le sage, le bon, le philosophe, cette «montagne de sensibilité». Avec Abdelmajid Ben Messaoud et Hamadi Skeek (dans ce qu’ils ont présenté récemment à la galerie Yahia), ce sont là les trois peintres kairouanais qui ont créé une façon propre de voir Kairouan en dehors du folklore, la voir de l’intérieur, avec une conception de l’espace et du temps actuels.
    Ben Halima a recréé Kairouan en réorganisant les éléments d’architecture et en incrustant des personnages et en adoucissant l’architecture rigide par la maîtrise de la distribution des couleurs, des nuances de verts, de bleus de jaunes, etc., le ciel avec ses nuages cotonneux, fluides, transparents pénètrent l’architecture, ou celle-ci pénètre les nuages pour créer une atmosphère de rêve surréaliste ce va-et-vient engendre aussi de nouvelles formes d’une grande richesse qui constituent dans la toile qui illustre cet article le centre d’intérêt de l’œuvre. Ben Halima s’est intéressé par l’intérieur des demeures kairouanaises «Le Ouest Eddar» à travers lequel on voit les fenêtres et les portes et ce qu’il y a derrière à la manière des miniaturiste, mais ici vu en prespective albertienne en bonne et due forme.
    En faisant de sa ville natale une référence, Ben Halima a pu créer son monde fascinant. D’une famille d’artistes, son frère n’est autre que Taïeb Ben Halima le cinéaste.
    Hommage à Mohamed Tahar Ben Halima Le-ren10

      الوقت/التاريخ الآن هو الأحد مايو 19, 2024 11:27 am